La scène des mœurs camerounaises se serait-elle transformée en lieu de banalisation des valeurs?
La vulgarité gagne du terrain tous les jours dans les rues et dans les ménages.
Dans l’étude du théâtre facile au
Cameroun, la règle des trois unités fonctionne bien puisque la vie est devenue
une scène qui allie aisément le divertissement à nuisance au suivisme à
outrance. Il est remarquable que la musique de chez nous, au lieu d’adoucir les
mœurs, les rend plutôt rugueuses. Entre tapage, cadence folle, verbiage
et sornettes, aux côtés des
breuvages (bière, vins, spiritueux les plus agressifs de ce siècle), le
son des
casseroles s’est vite trouvé un refuge en s’y construisant
progressivement un
boulevard de pouvoirs divers. Le premier pouvoir de la musique
camerounaise est
de faire confondre l’utile au futile : ceci implique que tout ce qui
relève de la morale ou du bon sens est considéré comme une contre-norme,
ou
plutôt comme un acte de naïveté volontaire.
Le renversement de l'ordre des valeurs s'enracine: l'éducation arbore le manteau de la perversion.
Le deuxième pouvoir est sa capacité à remplacer l’harmonie des sons par la folie des troncs : A ce niveau, les sons et les percussions sont sélectionnés parmi les plus vulgaires (généralement synthétisés) pour pou
voir servir aux sens l’illusion de la folie, le chemin du dérèglement, et par ce fait même provoquer chez le danseur une attitude libertine qui côtoie très souvent sinon la perversité, la provocation ou la débauche dans tous ses aspects. Aussi, les camerounais ont-ils remporté la distinction séculaire de la vanité : Faire de la musique au Cameroun, c’est désormais faire allusion à l’argent, aux dessous de la ceinture, à la luxure, pour tout dire aux plaisirs totaux, entiers et libres.
L'art et le théâtre se font loin de la cervelle et de la conscience humaine.
Voici donc pour vous la scène camerounaise, un théâtre de velléités douteuses et d’entreprises cloueuses. C’est le théâtre camerounais du siècle. Comment cerner la théorie de la règle ternaire du théâtre classique dans ce contexte ? Comment comprendre cette forme de théâtre contemporain sur la base des théories classiques liées à la dramaturgie ? N’est-ce pas dans cette logique que clamait Nicolas Boileau dans L’Art Poétique « Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli / tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli » ?

Le renversement de l'ordre des valeurs s'enracine: l'éducation arbore le manteau de la perversion.
Le deuxième pouvoir est sa capacité à remplacer l’harmonie des sons par la folie des troncs : A ce niveau, les sons et les percussions sont sélectionnés parmi les plus vulgaires (généralement synthétisés) pour pou
voir servir aux sens l’illusion de la folie, le chemin du dérèglement, et par ce fait même provoquer chez le danseur une attitude libertine qui côtoie très souvent sinon la perversité, la provocation ou la débauche dans tous ses aspects. Aussi, les camerounais ont-ils remporté la distinction séculaire de la vanité : Faire de la musique au Cameroun, c’est désormais faire allusion à l’argent, aux dessous de la ceinture, à la luxure, pour tout dire aux plaisirs totaux, entiers et libres.

L'art et le théâtre se font loin de la cervelle et de la conscience humaine.
Voici donc pour vous la scène camerounaise, un théâtre de velléités douteuses et d’entreprises cloueuses. C’est le théâtre camerounais du siècle. Comment cerner la théorie de la règle ternaire du théâtre classique dans ce contexte ? Comment comprendre cette forme de théâtre contemporain sur la base des théories classiques liées à la dramaturgie ? N’est-ce pas dans cette logique que clamait Nicolas Boileau dans L’Art Poétique « Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli / tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli » ?

-l’unité
de lieu : Ce sont les bars,
-l’unité
d’action : la consommation de l’alcool, des stupéfiants et de la musique
perverse,
-l’unité de temps : 24heures/24, 7 jours/ 7.
-l’unité de temps : 24heures/24, 7 jours/ 7.
Arnaud BAKELAK
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