La Pause du monde ( poème)




Il y avait le rire auprès des pâleurs

Il y avait des cris, des rites, trop vite au cou

Il y avait des hauteurs se moquant des malheurs

Il y avait le court, le sourd et le lourd sur le mou

Il y avait trente huit veuves sur la chaude chaussée

Il y avait la mort parmi les humbles vies la nuit passée



Cent chantaient et cinq cent marchaient

Les faibles espérant goûter à l’Ouest le palais

Plein de machines et de grincements aigus surtout

La fille et l’autre fille qui se pianotaient mutuellement

Elles venaient de sept régions arrosées par l’ange d’avant

Les voix s’élevaient vers le firmament attendant un seul mot



Les grands princes du monde se lèveront et diront encore

La chimie, la magie et la fatuité au grand jour exposées

La misère des cervelles malades prendra tout son confort

Les beaux jours sont rares, attendez peuples trop vantés



Et tout s’arrêta



Des gestes pour la sieste

Des vestes pour la peste

L’inceste part du reste

Des fesses pour la messe



Une pause s’impose

On pose des causes

Une prose qui ose

Des vers des clauses



Tout se confirme

On se confine

Plus de tontine

Et tout dandine



La mort abonde

La peur inonde

Le contre-monde

La fin du monde





Les contacts tuent

L’hospitalité tue

Les visites tuent

Les mains tuent

L’assistance tue

L’amour tue

L’air tue

Et la vie

Prend sa

Pause…