
Cette femme dont l’expression du visage nous conditionnait le mental, de ces un mètre quatre vingt, avait la rigueur dans le sang et la fureur à fleur de peau. Elle était d’une exigence militaire et d’un charisme sans pareil. Lorsqu’elle était en colère, sa voix augurait une bastonnade musclée, une correction qui frisait la torture. Ma mère était un livre d’interdictions et une machine à correction. Nous avions tous les interdits de la terre, et juste les privilèges de la nourriture et de la décence. Ses longs bras lui conféraient des capacités particulières : elle pouvait à plus d’un mètre de distance les ajuster pour administrer avec adresse et efficacité une gifle à tout destinataire de sa correction. Elle se pliait et se tordait habilement lorsque la maîtrise de sa capture était menacée par des débattements ou par quelque ultime effort de survie. Nous connaissions sa force de frappe, sa rapidité dans l’application de ses coups et la vitesse avec laquelle la douleur s’emparait de notre corps. Elle était redoutable et digne d’une éducatrice de cette époque. Après une faute commise en son absence, l’on avait l’habitude de se cacher à l’arrière de la maison, ce qui était une vaine action, puisque tôt ou tard, on était obligé de rentrer pour dormir. Cependant, derrière ce personnage terrifiant qu’était ma mère, se cachait un être de charité et de bonté, prête à offrir sa dernière goutte d’huile au visiteur. Sa générosité était connue de tous et sa volonté à aider les autres, surtout les nécessiteux, était remarquable.
Nostalgique😄
RépondreSupprimerPlus ou moins.
SupprimerPourquoi ce texte dans un contexte du passé ? Fut-elle ou alors est-elle encore ?
RépondreSupprimerAttention. Ma très chère mère est vivante et toute belle. Le passé révèle chez ce personnage un caractère passé, ce qui aide à comprendre qu'il s'agit, en ce qui concerne ma mère aujourd'hui, d'une personne nouvelle.
SupprimerMerci de signer vos commentaires. Dieu vous bénisse!
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