LE CULTE DE LA FEMME AU XXIème SIECLE

Une doctrine fallacieuse


La soumission et la fidélité des femmes sont désormais des options.

         Le modernisme comme une pandémie s’est attaqué il y a des décades à nos habitudes quotidiennes, à notre alimentation, à nos cultures, à nos croyances. Il y a quelques années, une certaine philosophie scientiste revendiquait  les droits de la femme en proclamant tout haut l’égalité des sexes. Les organismes internationaux, les institutions étatiques, les écoles et les sociétés, ont peu à peu adopté la nouvelle vision tendancielle qui fait de la femme un être très particulier, et donc trop spécial. Dès le XXème siècle, tout bascule pratiquement : une espèce de sexisme phagocyte les sociétés camerounaises. L’instance de la maternité revendique désormais tous les droits jusqu’alors reconnus exclusivement à l’homme. Lors des recrutements officiels, dans les affaires politiques, dans les grandes sphères du domaine de la défense, la femme a un mot, et parfois même plus qu’une décision à prendre. S’agirait-il là d’une offense à l’ordre naturel de l’existence humaine? Serait-on dans le courant du vulgaire dicton d’après lequel « ce que femme veut Dieu le veut » ? Ou alors, les sociétés actuelles seraient-elles victimes du féminisme pur et simple inspiré par les agents de la perdition de ce monde ?
         Dans la plupart des cosmogonies, la femme est un être ayant un statut bien précis : conseillère pour son époux et pour les jeunes filles, mère (ayant pour rôle d’enfanter et de pérenniser la tribu ou la race), confidente (ayant des aptitudes particulières lui permettant de comprendre et de soutenir les autres), chargée du divertissement des enfants et de l’alimentation de la famille. En Afrique, certaines tribus lui reconnaissant ce caractère précieux, interdisent à cette dernière de se mêler des débats houleux, des conflits, des guerres, sauf quand elle atteint l’âge de la sagesse (la vieillesse). D’ailleurs, la Bible et le Coran vont presque dans ce même sens lorsqu’ils font de la femme un être sacré, dans la mesure où celle-ci a pour rôle d’apporter la joie, le bonheur, le réconfort dans la société. De ce point de vue, la femme est le symbole de la neutralité, de la paix, de la soumission (pas au sens de l’esclavage), donc elle est naturellement partisane de la non-violence. Le livre de Paul aux Ephésiens en son chapitre 5, du verset 22 au verset 24 révèle la pensée suivante : « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps, et dont il est le sauveur. Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses ».
         Cependant,  l’évolution du monde a entraîné de nombreux bouleversements dans la pensée de l’homme et dans le  fonctionnement des sociétés africaines.
         La soumission dont nous parlons ici a d’abord été refusée par les féministes pour qui la femme doit se considérer comme l’égale de l’homme. De leur point de vue, une telle attitude (de soumission) n’est autre qu’une réduction de l’être féminin au rang de sous-homme, une philosophie de domination qui ravale la femme à la classe d’esclave et qui opprime volontairement ses droits naturels. Du coup, le regard des conservateurs s’attaque à cette insurrection audacieuse des féministes. A tord ou à raison, la  morale, les velléités courantes, le nouveau statut de la femme seront remis en cause.
         Sur le plan moral, les valeurs jadis reconnues à la femme s’évanouissent au jour le jour, avec pour conséquence la banalisation du mariage, la vulgarisation du langage ordurier, la dépravation des mœurs observée chez les jeunes filles supposés être encadrés par leurs mères, le vagabondage sexuel.
         Parlant des velléités courantes chez les femmes, on peut citer : le matérialisme généralisé, la quête du pouvoir, la prédisposition à la vengeance et à la méchanceté, la tendance à l’escroquerie, la mesquinerie et la chasse à l’intérêt.
         De ce qui précède, on peut tirer des conséquences quant à ce qui est du nouveau statut de la femme. Aujourd’hui, les penseurs, les artistes et les scientifiques se sont abandonnés à cette doctrine sans doute trompeuse qui place la femme au centre des préoccupations existentielles et humaines. Les chanteurs célèbrent la femme autant que les philosophes, les politiques du monde la vantent au même titre que les courants littéraires. Disons-le de façon claire, le féminisme s’est fait une place de choix dans tous les lieux de la société. On peut même aller jusqu’à affirmer que le culte de la femme est entrain de s’ériger en religion de nos jours. La galanterie tant exigée et imposée aux êtres masculins en tous lieux, elle qui implique la réserve de la place d’honneur à la femme sous prétexte que cette dernière est un être à choyer, à respecter, à vénérer et même à adorer, n’est-elle pas une arme fatale façonnée par les agents de la destruction du monde ?
         De mémoire, avons-nous oublié que c’est Eve, selon la Bible, qui a convaincu son mari de manger du fruit défendu et de se détourner de son créateur ? Bien plus, n’est-ce pas à cause de la totale confiance et de la folle admiration de Dalila que Samson a perdu son pouvoir et sa vie ? De nos jours, on a même assisté à la chute de plusieurs gouvernants et hommes politiques à cause de l’avidité aventurière ou financière et de la trahison de leurs épouses.
          La pensée du monde devrait se méfier de la magnification et même de la divinisation de la femme. Les systèmes de croyance d’une certaine manière subissent  ce bouleversement  de l’ordre divin, avec la promotion de l’extravagance en milieu religieux, à cause de la présence dans les cellules spirituelles importantes des femmes qu’on pourrait apparenter au personnage de Jézabel dans la Sainte Bible. La signification de ce nom est "Baal est l'époux" ou encore "impudique". Elle est un exemple typique de la mauvaise influence qu'une épouse peut avoir sur son mari. Selon le site www.pasteurweb.org/fc/FemmesDeLaBible au sujet de Jézabel, « Nous avons pu comprendre par cette histoire comment agit la force de la séduction. Mais cela ne concerne pas seulement cette Jézabel, femme d'Achab. Dans le monde comme dans les églises il y a de nombreuses "Jézabel" qui par leur pouvoir de séduction entraînent au mal beaucoup de personnes ». Et Pierre-Marie QUITARD de dire : « La femme est un oiseau qu'on ne tient que par le bout de l'aile », in Les proverbes sur les femmes (1861). Autrement dit, la femme est un être insaisissable, profond et mystérieux.
         Toutefois, la nature de la femme et sa valeur sociale ne sauraient épouser des normes arrêtées.  En effet, par expérience, beaucoup d’hommes trouvent les qualités attribuées à la femme légitimes. De leur point de vue, la femme est la boussole qui ramène la société à la raison lorsque les hommes ont adopté l’unique argument de la violence. C’est  à ce titre que Louis PAUWELS déclare : « La femme est une fleur qui ne vit que pour déverser sur un homme un océan d'amour ». S’il est donc établi que l’amour s’oppose à la violence sous toutes ses formes (morale, psychologique, physique, financière, idéologique, spirituelle), la femme selon PAUWELS, en ce qui est des troubles que connaissent nos sociétés contemporaines, est une solution naturelle et fiable. Mais, la femme camerounaise saura-t-elle se reconnaître dans cette nature ? Voit-elle en sa vie la source de quelque solution aux problèmes de sa cité et de son époque ? Vit-elle pour inspirer joie et confiance à son entourage ? Mieux encore, sait-elle que son rôle majeur est non pas de répondre par la violence, mais d’agir par la violence de sa douceur et par la folie de sa passion ?
         Beaucoup d’hommes aimeraient tant vivre dans une cité où les femmes ne se revendiquent pas d’être les égales des hommes pendant les 365 jours que compte chaque année. Non ! Notre société aura sans doute du succès quand chaque femme se fera conseillère positive d’un homme quelque soit son rang social, quand la journée du 8 mars trouvera sa raison d’être dans notre contexte culturel africain, lorsque cette célébration s’inscrira aisément dans la logique de l’ordre du Dieu créateur qui fit de l’être féminin une aide, et non pas une adversaire dont les ambitions ne sont connues que des ombres.

                                                                              Arnaud BAKELAK

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire