La
soumission et la fidélité des femmes sont désormais des options.

Dans la plupart des cosmogonies, la
femme est un être ayant un statut bien précis : conseillère pour son époux
et pour les jeunes filles, mère (ayant pour rôle d’enfanter et de pérenniser la
tribu ou la race), confidente (ayant des aptitudes particulières lui permettant
de comprendre et de soutenir les autres), chargée du divertissement des enfants
et de l’alimentation de la famille. En Afrique, certaines tribus lui
reconnaissant ce caractère précieux, interdisent à cette dernière de se mêler
des débats houleux, des conflits, des guerres, sauf quand elle atteint l’âge de
la sagesse (la vieillesse). D’ailleurs, la Bible et le Coran vont presque dans
ce même sens lorsqu’ils font de la femme un être sacré, dans la mesure où
celle-ci a pour rôle d’apporter la joie, le bonheur, le réconfort dans la
société. De ce point de vue, la femme est le symbole de la neutralité, de la
paix, de la soumission (pas au sens de l’esclavage), donc elle est
naturellement partisane de la non-violence. Le livre de Paul aux Ephésiens en
son chapitre 5, du verset 22 au verset 24 révèle la pensée suivante :
« Femmes, soyez soumises à vos
maris, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme
Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps, et dont il est le sauveur.
Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être
à leurs maris en toutes choses ».
Cependant, l’évolution du monde a entraîné de nombreux
bouleversements dans la pensée de l’homme et dans le fonctionnement des sociétés africaines.
La soumission dont nous parlons ici a
d’abord été refusée par les féministes pour qui la femme doit se considérer
comme l’égale de l’homme. De leur point de vue, une telle attitude (de
soumission) n’est autre qu’une réduction de l’être féminin au rang de
sous-homme, une philosophie de domination qui ravale la femme à la classe
d’esclave et qui opprime volontairement ses droits naturels. Du coup, le regard
des conservateurs s’attaque à cette insurrection audacieuse des féministes. A
tord ou à raison, la morale, les
velléités courantes, le nouveau statut de la femme seront remis en cause.
Sur le plan moral, les valeurs jadis
reconnues à la femme s’évanouissent au jour le jour, avec pour conséquence la
banalisation du mariage, la vulgarisation du langage ordurier, la dépravation
des mœurs observée chez les jeunes filles supposés être encadrés par leurs
mères, le vagabondage sexuel.
Parlant des velléités courantes chez
les femmes, on peut citer : le matérialisme généralisé, la quête du
pouvoir, la prédisposition à la vengeance et à la méchanceté, la tendance à
l’escroquerie, la mesquinerie et la chasse à l’intérêt.

De mémoire, avons-nous oublié que c’est
Eve, selon la Bible, qui a convaincu son mari de manger du fruit défendu et de
se détourner de son créateur ? Bien plus, n’est-ce pas à cause de la totale
confiance et de la folle admiration de Dalila que Samson a perdu son pouvoir et
sa vie ? De nos jours, on a même assisté à la chute de plusieurs gouvernants
et hommes politiques à cause de l’avidité aventurière ou financière et de la
trahison de leurs épouses.
La pensée du monde devrait se méfier de la
magnification et même de la divinisation de la femme. Les systèmes de croyance
d’une certaine manière subissent ce
bouleversement de l’ordre divin, avec la
promotion de l’extravagance en milieu religieux, à cause de la présence dans
les cellules spirituelles importantes des femmes qu’on pourrait apparenter au
personnage de Jézabel dans la Sainte
Bible. La signification de ce nom est "Baal est l'époux" ou encore "impudique". Elle est un exemple typique de la mauvaise
influence qu'une épouse peut avoir sur son mari. Selon le site www.pasteurweb.org/fc/FemmesDeLaBible au
sujet de Jézabel, « Nous avons pu comprendre par cette histoire comment
agit la force de la séduction. Mais cela ne concerne pas seulement cette
Jézabel, femme d'Achab. Dans le monde comme dans les églises il y a de
nombreuses "Jézabel" qui par leur pouvoir de séduction entraînent au
mal beaucoup de personnes ». Et Pierre-Marie QUITARD
de dire : « La femme est un oiseau qu'on ne tient que par le bout de
l'aile », in Les proverbes sur les femmes (1861). Autrement
dit, la femme est un être insaisissable, profond et mystérieux.
Toutefois,
la nature de la femme et sa valeur sociale ne sauraient épouser des normes arrêtées.
En effet, par expérience, beaucoup d’hommes
trouvent les qualités attribuées à la femme légitimes. De leur point de vue, la femme est la boussole qui ramène la
société à la raison lorsque les hommes ont adopté l’unique argument de la
violence. C’est à ce titre que Louis PAUWELS
déclare : « La femme est une fleur qui ne vit que pour déverser
sur un homme un océan d'amour ». S’il est donc établi que l’amour s’oppose
à la violence sous toutes ses formes (morale, psychologique, physique,
financière, idéologique, spirituelle), la femme selon PAUWELS, en ce qui est
des troubles que connaissent nos sociétés contemporaines, est une solution
naturelle et fiable. Mais, la femme camerounaise saura-t-elle se reconnaître dans
cette nature ? Voit-elle en sa vie la source de quelque solution aux
problèmes de sa cité et de son époque ? Vit-elle pour inspirer joie et
confiance à son entourage ? Mieux encore, sait-elle que son rôle majeur
est non pas de répondre par la violence, mais d’agir par la violence de sa
douceur et par la folie de sa passion ?
Beaucoup
d’hommes aimeraient tant vivre dans une cité où les femmes ne se revendiquent
pas d’être les égales des hommes pendant les 365 jours que compte chaque année.
Non ! Notre société aura sans doute du succès quand chaque femme se fera
conseillère positive d’un homme quelque soit son rang social, quand la journée
du 8 mars trouvera sa raison d’être dans notre contexte culturel africain, lorsque
cette célébration s’inscrira aisément dans la logique de l’ordre du Dieu
créateur qui fit de l’être féminin une aide, et non pas une adversaire dont les
ambitions ne sont connues que des ombres.
Arnaud BAKELAK
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